Depuis qu'il existe une race humaine, il a existé des écoles ou des hommes doués de facultés supérieures guidaient ceux qui cherchaient à les éveiller en eux.
Leurs enseignements et la discipline qu'il impose sont dits ésotériques ou occultes.
Lorsqu'on est initié à cette science cachée, on ne peut s'étonner des réflexions du non-initié.
Pourquoi existe-t-il un secret et en quoi consiste T’il ?
Seul peu s'en rendre compte celui qui a pénétré, au moins jusqu'à un certain degré dans les mystères supérieurs de l'existence.
Mais s'il en est ainsi, comment le profane peut-il concevoir le moindre intérêt pour ces connaissances mystérieuses ? Comment et pourquoi chercherait-il à connaître ce dont il ne peut se faire aucune idée ?
Voir les choses ainsi, c’est poser le problème sous un jour tout à fait faux, car, au fond, il en est de la science secrète comme de tout savoir humain et de tout savoir-faire.
Elle n'est pas plus mystérieuse pour le profane que ne l'est l'art d'écrire pour celui qui ne l'a pas appris, il peut apprendre à écrire quand il en prend les moyens.
Et de même, si l'on suit la bonne voie, on peut devenir un disciple voir un maître dans la science cachée.
Car à nul esprit qui cherche ne doit être cachée la connaissance dont il a conquis le droit ; c'est la une loi naturelle pour tout initié.
Mais une loi, tout aussi naturelle, prescrit de ne livrer aucun secret à qui ne s'est pas préparé pour le recevoir.
Un initié est d'autant plus accompli qu'il observe rigoureusement ces deux lois.
Vous pouvez être l'ami intime d'un initié ; vous serez séparé de lui tant que vous ne serez pas initié vous-même.
Vous pouvez jouir de toute son affection, il ne vous confiera son secret que quand vous serez mur pour l'accueillir.
Vous pouvez le flatter, le torturer, rien ne le décidera à trahir une parcelle de ce qu'il ne doit pas vous livrer, car l'homme ne découvrira qu'en lui-même le moyen de faire parler un initié.
S'il porte certaines qualités intérieures jusqu'à un degré déterminé de développement, il pourra prendre sa part des trésors de la sagesse.





